Journée du patrimoine

Hommage Marc Le RouxHommage à un florimontan, Marc Le Marc Le Roux (1834-1933)

Les Journées du patrimoine se sont déroulées, cette année 2020, dans des conditions très particulières liées aux risques de contagion par la Covid 19. Le comité de l’Académie florimontane, comme dans beaucoup de sociétés culturelles de la ville, avait renoncé à ouvrir son local qui, quoi que vaste, ne permettait pas de répondre à toutes les consignes de sécurité. Cependant, pour marquer son attachement à l’événement, il a demandé à son documentaliste, Jean-Pierre Coudray d’évoquer, en extérieur, la mémoire de Marc Le Roux (1854-1933), membre de notre société, qui se dévoua toute sa vie à l’éducation et à la culture, sujet qui était précisément le thème des Journées du patrimoine.

C’est ainsi qu’une quinzaine de sympathisants florimontans se réunirent, en respectant les consignes de distance et le port du masque, autour de la stèle inaugurée le 19 novembre 1934, dans les Jardins de l’hôtel de ville, à sa mémoire, sur l’initiative de l’Académie florimontane. Ce bloc d’un morceau de granit de Combloux, presque brut, est agrémenté d’un médaillon très ressemblant, réalisé par l’artiste annécien Marius Tissot avec une inscriptions simple quoiqu’un peu sommaire : «  A Marc Le Roux (1854-1933) qui consacra sa vie à l’étude biologique des lacs de Savoie ».

Après un début de carrière prometteur de naturaliste en Normandie, Marc Le Roux obtient un poste de conservateur de la jeune bibliothèque d’Annecy et de son musée, deux institutions qu’il développera avec compétence et dynamisme tout au long de sa vie en s’intéressant aussi à la biologie lacustre du lac d’Annecy, sa spécialité d’origine : ses études aideront grandement à la compréhension des conditions de vie de la faune aquatique et subaquatique mais aussi de celles des végétaux bordant le lac, indissociables d’un équilibre limnique.

En parallèle, avec l’aide du professeur Charles Marteaux, il veille à la conservation et à la classification des restes archéologiques et en dresse des inventaires qu’il insère dans La Revue savoisienne, bulletin annuel de l’Académie florimontane dont il sera le secrétaire jusqu’à son décès. On découvre aussi dans cette publication, quantité d’articles géologiques de vulgarisation, habilement illustrés par ses soins.

L’auditoire, déjà tout acquis à son sympathique prédécesseur, s’est félicité une nouvelle fois de la reconnaissance témoignée par la Ville et les sociétés savantes, dont cette stèle, ainsi que de l’attribution à notre savant, par le Conseil municipal, dans les années 60, d’un nom de rue et d’une impasse dans le secteur des Fins. Le conférencier a rappelé que la vie de notre florimontan et son dévouement pour la ville avaient déjà été évoqués, mais non publiés, par notre consœur Françoise Garin lors d’une communication à l’Académie florimontane et que son texte sera édité en 2021 dans La Revue savoisienne 2020.