Journées du patrimoine – Exposition : 39/45, la presse régionale s’explique, information et propagande

JEP 2024
Affiche de l’exposition de l’édition 2024 des Journées Européennes du Patrimoine

À l’occasion des journées européennes du patrimoine 2024, le samedi 21 et le dimanche 22 septembre 2024, l’Académie florimontane a le plaisir de vous convier à la visite de son exposition dont le thème est le suivant : 39-45. LA PRESSE RÉGIONALE S’EXPLIQUE : INFORMATION ET PROPAGANDE au siège de l’Académie, 1 esplanade de l’Hôtel-de-Ville, 74000 Annecy.

Horaires d’ouverture de la bibliothèque pour les visites :

  • Samedi 21 septembre : de 10h à 17 heures
  • Dimanche 22 septembre : de 10h à 12h30.

Par ailleurs, cette exposition restera visible lors de la permanence du jeudi matin jusqu’au mois de Mai 2025.

Subvention du Conseil départemental de la Haute-Savoie

Campagne d’urgence et de sauvegarde au château de Montrottier

Sur proposition des conseillers départementaux du canton Annecy 1, Valérie Gonzo-Massol et François Daviet, la commission permanente du Conseil départemental en date du 10 juin 2024, a décidé d’attribuer à l’Académie Florimontane, une subvention d’un montant maximal de 50 000 euros au titre de la première tranche des travaux sur la façade Nord/ Nord Ouest, achevés le 27 juin 2024, dans le cadre de la restauration des façades du Grand Logis du château de Montrottier et de la reprise de toutes les fenêtres et des fermetures.

Sortie culturelle 2024

Cette année, le 1er juin, nous sommes allés visiter le château de Virieu et le musée archéologique du lac de Paladru.

Forteresse médiévale édifiée au XIe siècle par le seigneur Wilfrid de Virieu, le château a été agrandi et remanié jusqu’au XVIIe siècle mais a su garder son allure de forteresse médiévale comme en témoignent son imposant donjon, ses tours et sa magnifique porte d’entrée cloutée.

Dans la cour d’honneur nous attend une batterie de canons offerte par Louis XIII. Notre guide, « concierge et homme à tout faire », qui dirige notre visite avec un humour apprécié de tous, nous fait découvrir la chapelle et une enfilade de très belles pièces richement meublées, comme la chambre du Roi Louis XIII et la cuisine avec sa cheminée monumentale.

Une pièce consacrée à la Seconde Guerre mondiale nous rappelle que le château servi de cache à munitions pour la résistance et abrita des familles juives vouées à l’extermination. Le marquis Xavier de Virieu et son épouse Marie-Françoise sont tous deux reconnus « Justes parmi les Nations ».

Enfin pour beaucoup, une heureuse découverte en la personne de Stéphanie de Virieu, peintre et sculpteur de talent (1785-1873). En avance sur son temps sur le rôle des femmes, portraitiste et peintre de la vie quotidienne, son œuvre constitue un reportage vivant sur son époque.

Son chevalet est toujours installé dans un coin du salon.

Une halte-déjeuner à l’Hôtel des bains de Chavarines où un délicieux repas nous fut servi dans une ambiance sympathique avec un personnel « aux petits soins ».

L’après-midi consacrée au musée du lac de Paladru avec son architecture qui évoque une embarcation rappelant la pirogue médiévale retrouvée sous les eaux du lac et sa scénographie qui invite à la découverte des 600 objets de différentes époques retrouvés dans ses eaux et ses maquettes de reconstitutions de l’habitat des populations successives occupant les rives du lac.

Les meilleures choses ayant une fin, il fallut bien reprendre notre car et rentrer à Annecy après une journée agréable, dense et enrichissante.

Conférence du 8 juin 2024

Le 27è BCA dans la Résistance Haut-Savoyarde (1940-1944)

Conférence assurée par Sébastien Chatillon Calonne – Docteur en histoire

Si la Haute-Savoie est assurément une terre de résistance, se souvient-on que les premiers résistants sont des militaires ?

Dès l’armistice de 1940, le 27è BCA se prépare pour la revanche. Puis sa dissolution en 1942 pousse ses cadres démobilisés dans l’armée secrète départementale, maillon essentiel de la résistance armée jusqu’à la Libération d’août 1944

Conférence du 22 mai 2024

PROCHAINE CONFÉRENCE DE L’ACADÉMIE FLORIMONTANE

LE MERCREDI 22 MAI, SALLE YVETTE MARTINET A 18 HEURES

LA PANDEMIE GRIPPALE

1918-1919 : une maladie à découvrir

et à comprendre, et des traitements à inventer…

Ce qu’a été la situation à Annecy

Pierre Labrude

La pandémie grippale de 1918 a pris la planète au dépourvu et s’est montrée d’une extrême gravité par le nombre des malades et par celui des décès. Bien que la maladie ne soit pas inconnue, tout s’est passé comme si elle n’avait jamais existé…

S’étant déroulée en trois phases successives, dont la seconde a été la plus grave, sa compréhension a été difficile, ce qui a entraîné de grandes difficultés pour son traitement, d’autant plus qu’il n’existe pas d’antiviraux efficaces à ce moment, ni d’antibiotiques. Il en a découlé la mise en place de thérapeutiques variées, compliquées, voire farfelues, qui se sont ajoutées à la situation de guerre, de fatigue de la population, et aux difficultés que subissent les approvisionnements, donc aux contingentements des médicaments.

De nombreuses comparaisons peuvent être faites avec la pandémie virale que la planète a connue récemment.

La conférence évoquera ces différents aspects de l’épidémie. Un développement sera consacré à la situation et aux difficultés qu’Annecy a connues à l’automne 1918.

Conférence du 10 avril 2024

PROCHAINE CONFÉRENCE DE L’ACADÉMIE FLORIMONTANE

LE MERCREDI 10 AVRIL, SALLE YVETTE MARTINET A 18 HEURES

LA BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE DE CHAMBÉRY

La bibliothèque municipale de Chambéry est une institution ancienne, qui a joué un rôle central dans l’histoire culturelle du duché de Savoie. Elle a ouvert ses portes en 1780 suite au don de la bibliothèque de l’Abbé Amédée Philibert de Mellarède. Depuis cette date, elle continue à s’enrichir de nombreux dons, legs et achats. Suite à la loi de 1905, elle reçoit en dépôt de l’Etat français les bibliothèques des trois séminaires de Savoie.

Aujourd’hui, le patrimoine écrit conservé à la médiathèque Jean-Jacques Rousseau représente 5 kilomètres linéaires pour 150 000 documents (manuscrits, incunables, livres anciens, cartes et plans, estampes, archives, cartes postales), autant de sources pour l’histoire de la Savoie, mais aussi de la Haute-Savoie.

Par Emilie Dreyfus, responsable du service patrimoine de la médiathèque Jean-Jacques Rousseau de Chambéry, docteure en géographie.

Bréviaire de Marie de Savoie

Italie (Milan), vers 1430

Parchemin, miniatures, initiales ; 30,5 x 23 cm

Conférence du 6 mars 2024

Une conférence animée par Angélica Suarnet, diplômée d’un Master II de recherche à l’Université de Savoie Mont-Blanc.

Conférence du 6 mars à 18 heures

« Les sages-femmes en Savoie » : Mémoire de Master I soutenu en 2019
Université de Savoie
Master « Pratiques Héritage et Représentation des espaces transfrontaliers »
Spécialisation en histoire de la médecine des XVIIIe et XIXe siècle pour deux sujets de master portant sur les métiers de sages-femmes (1ère année) et de vétérinaires (2e année) portant sur l’étude de l’intégration de ces deux professions sur le territoire savoyard.

Les sages-femmes en Savoie : XVIIIe – XIXe siècle (1780-1815)

Étudié à la lumière des sources de l’administration médicales puisées aux archives départementales de Savoie, ce projet de Master I, a permis de reconstituer l’histoire du métier de sage-femme entre les royaumes de France et de Savoie à travers l’Ancien Régime, la Révolution et l’Empire.

Ce métier, la plupart du temps pratiqué par des femmes installées au cœur des bourgs et grandes villes, comme Chambéry par exemple, était aussi l’apanage de figures plus familiale comme une marraine, une tante ou encore une voisine. La pratique des accouchements était à facette multiple et laissait beaucoup de liberté tant aux sages-femmes qu’aux parturientes ; une liberté de plus en plus faible à mesure qu’approche la Révolution.

Étirés entre Chambéry et Paris, les candidates recrutées et formées tant à l’Hospice de la Maternité qu’auprès de chirurgiens locaux, à Chambéry, ou encore par la célèbre Madame Du Coudray et ses « machines », à Belley, forment une nouvelle génération de sages-femmes concurrentes à celles restées attachées aux pratiques héritées des enseignements de leurs aïeules. Toutes cherchent à s’établir. Certaines parviennent à trouver une place grâce à un réseau de recommandations tandis que d’autres usent de techniques peu scrupuleuses pour fonder commerce, parfois au mépris de la loi.

Conférence du 7 février 2024

                        

CONFÉRENCE PROPOSÉE PAR HENRI COMTE

LE MERCREDI 7 FEVRIER 2024 À 18 HEURES – SALLE YVETTE MARTINET

          

UN AMOUR DE JEUNESSE D’ANDRE CHARLES COPPIER

Charles Coppier est un artiste reconnu, en France et même internationalement, comme graveur, peintre, critique d’art, et auteur d’ouvrages illustrés à succès sur la Savoie. Mais ce fut aussi un lecteur très averti de Jean-Jacques Rousseau qu’il évoque fréquemment dans ses écrits. Témoin les pages qu’il lui consacre, à propos d’Annecy, dans son magnifique « Au lac d’Annecy ». Mais a-t-il lui aussi, au soir d’une vie bien remplie, voulu à son tour écrire ses propres « Confessions » ?

Henri Comte, notre conférencier du 7 février prochain semble le penser. Il se fonde sur un ensemble inédit de pièces, rassemblées par Coppier dans un petit portefeuille rouge venu dans sa famille par une acquisition faite lors de la vente aux enchères, à Talloires, du mobilier de l’artiste. A l’intérieur Copier y a en effet rassemblé différentes notes manuscrites retraçant un épisode intime marquant de sa jeunesse, à savoir l’histoire étonnante de son amour contrarié pour Linie, une belle jeune fille de la haute société annécienne. Tel un nouveau Rousseau, mais avec en plus quelques beaux portraits, il en reconstitue avec précision vivacité et sincérité les différents épisodes. Ces confidences bien que romanesques ne sont pas du roman mais une histoire vécue et donc un témoignage historique. Le conférencier se propose d’illustrer, au-delà de l’histoire de cet amour contrarié, son apport à la description et à la compréhension des mentalités, règles, usages et valeurs ayant cours dans la société annécienne de la fin du 19ème siècle.

Concours de poésie

Le comité, après avoir constaté l’absence d’une équipe de bénévoles pour assurer le concours de poésie, s’est résolu à mettre fin à ce concours.

Toutefois, le comité a décidé de réserver un espace poésie de quelques pages dans La Revue savoisienne.

Germain Sommeiller, ingénieur Sarde et citoyen cavourien

Portrait de G.Sommeiller, Académie des Sciences de Turin
Portrait de G.Sommeiller, Académie des Sciences de Turin

Conférence proposée par André PALLATIER le mercredi 3 janvier 2024 à 18 heures – salle Yvette Martinet

En 2016, Madame Claude Constantin de Magny a écrit, dans la revue du Faucigny : « Le Colporteur » un article intitulé : « Peut-on oublier Germain Sommeiller ? », cela quelque deux cents ans après sa naissance. Ce serait dommage car sa vie demeure pleine d’intérêt à un double point de vue. C’est d’abord son parcours personnel hors norme qui retient l’attention : il est celui d’un orphelin de père et de mère, aîné d’une fratrie de six enfants, qui grâce à une bourse, peut faire des études scientifiques à Turin et obtient le diplôme d’ingénieur hydraulicien en 1842. Se succèdent alors pour Germain Sommeiller des années difficiles sur le plan matériel jusqu’en 1857, année où il est nommé à la direction technique du chantier du Fréjus, qui va être « son grand œuvre » et asseoir sa célébrité, plus spécialement à Turin.

Cette vie devient passionnante à découvrir pour nous Savoyards, quand on met ses épisodes en relation avec le contexte historique : né sarde à Saint Jeoire en Faucigny en 1815, il traverse ainsi la période dite de la Restauration Sarde, avant de se prononcer, en 1860, contre le rattachement de la Savoie à la France, et de devenir ainsi italien en 1861. Parallèlement à sa carrière d’ingénieur il mène une vie de militant politique au sein de la mouvance cavourienne, assumant trois mandats de député au Parlement piémontais.

Il meurt en juillet 1871, citoyen italien donc, dans sa ville natale où il est revenu quelque temps auparavant, trois mois avant l’inauguration du tunnel du Fréjus. Ses héritiers vont se disputer durant une décennie un héritage confortable, la Cour de Cassation de Rome mettant un terme aux procédures en 1881.

Conférence le mercredi 3 janvier 2024 à 18 heures – salle Yvette Martinet

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