Conférence du 5 mars 2025

L’heureuse rencontre entre art et science autour du Mont-Blanc – Robert Moutard

De la fin du Moyen Âge au dernier tiers du XIXe siècle, les glaciers du Mont Blanc sont parvenus au contact des lieux habités dans les vallées chamoniardes. Dernier soubresaut des glaciations qu’a connues notre planète, bien dérisoire en regard de celles qui l’ont précédé mais spectaculaire pour les populations qui en furent contemporaines, cet épisode fut appelé le « Petit Âge de Glace ». Sans les œuvres des peintres témoins de cette séquence climatique, les paysages qui en résultaient seraient restés méconnus. Ces artistes ont en effet permis de gagner plusieurs décennies sur la mise en œuvre de la photographie, pour saisir à temps des images de ce phénomène, devenues de très précieux témoignages picturaux. Ainsi, leurs œuvres joignent à des qualités esthétiques intrinsèques une réelle portée scientifique renseignant sur l’évolution de l’englacement alpin à l’échelle historique. Participant du changement de la perception du monde de la montagne, ils ont aussi assuré auprès d’une élite internationale la notoriété touristique des pays du Mont Blanc. Turner, Linck, Birmann et Viollet-Leduc ne sont que les plus célèbres parmi les nombreux artistes ayant contribué à ce legs patrimonial somptueux.

Nouvel album Annecy 1825

Jean-Claude Berthelet pour les textes et Paul Refauvelet pour la mise en images, tous deux membres effectifs de l’Académie vous proposent un deuxième album des aventures de Jean et François, deux enfants de la rue Filaterie à Annecy en 1825.

De milieux différents, ils partagent tout et sont curieux d’apprendre et de découvrir les premiers grands changements industriels et sociaux dans la vie de leur cité.

Avec un véritable souci historique les auteurs restituent l’ambiance de la ville, son architecture, et les tenues vestimentaires au plus proche des documents laissés par Prosper Dunant et ses contemporains.

  • Format 32×23.5 cm
  • Couverture cartonnée cousue dos carré
  • 56 pages intérieures quadrichromie sur papier couché mat satiné 135g
  • Prix unitaire 18,50€, tirage limité à 350 exemplaires.

Disponible à la permanence du jeudi matin avec dédicace, ou points de vente en librairies spécialisées à Annecy.

Conférence du mercredi 5 février 2025

Jean-Yves JULLIARD,

Les écoles de hameau en Savoie au XIXe siècle :

une illustration de l’investissement éducatif des communautés alpines

Le tissu scolaire de l’ancien duché de Savoie se caractérise au XIXe siècle par sa remarquable densité, elle-même due à une large dissémination des écoles de hameau dans les territoires de montagne. Ce phénomène, amorcé à la fin de l’Ancien Régime et qui s’est particulièrement développé dans la première moitié du siècle, résulte notamment de la dispersion de l’habitat, de la volonté des communautés migrantes d’instruire leur jeunesse et, pour cela, de se donner la capacité de rémunérer quelques-uns de leurs membres en tant que maîtres et maîtresses d’écoles, le plus souvent au moyen de fondations scolaires. Quand bien même ces « petites écoles » ont le plus souvent enseigné les rudiments du lire, écrire et compter, elles ont grandement contribué à la scolarisation et à l’alphabétisation des jeunes savoyards. Alors que ce tissu scolaire éclaté a été conforté par l’administration sarde, après 1860 l’administration française n’a pu que le prendre en compte tout en s’employant à le rationnaliser de manière à l’insérer au mieux dans le système scolaire national.

Une école de montagne : la classe de garçons à Aillon-le-Jeune en 1888

(Département de la Savoie, Archives départementales, T1266)

Conférence du mercredi 8 janvier 2025

Conférence du mercredi 8 janvier 2025

Le regard porté sur les patrimoines ordinaires de la montagne est souvent perçu comme une forme de nostalgie, distante des préoccupations contemporaines d’un territoire particulièrement dynamique. L’architecture vernaculaire est cependant riche d’enseignements. Son observation attentive renseigne sur l’intérêt d’une culture construitive locale qui s’est forgée progressivement et qui témoigne d’une intelligence humaine remarquable.


Les défis du monde nous obligent à poursuivre notre effort d’adaptation aux éléments et à la topographie. Voyons-en quoi les patrimoines de montagne nous proposent une leçon pertinente pour faire face aux besoins actuels de ménagement de notre espace habité.

Vous retrouverez toutes les conférences 2024 sur La Revue savoisienne,

n° 164 / 2024

Sortie culturelle 2024

Cette année, le 1er juin, nous sommes allés visiter le château de Virieu et le musée archéologique du lac de Paladru.

Forteresse médiévale édifiée au XIe siècle par le seigneur Wilfrid de Virieu, le château a été agrandi et remanié jusqu’au XVIIe siècle mais a su garder son allure de forteresse médiévale comme en témoignent son imposant donjon, ses tours et sa magnifique porte d’entrée cloutée.

Dans la cour d’honneur nous attend une batterie de canons offerte par Louis XIII. Notre guide, « concierge et homme à tout faire », qui dirige notre visite avec un humour apprécié de tous, nous fait découvrir la chapelle et une enfilade de très belles pièces richement meublées, comme la chambre du Roi Louis XIII et la cuisine avec sa cheminée monumentale.

Une pièce consacrée à la Seconde Guerre mondiale nous rappelle que le château servi de cache à munitions pour la résistance et abrita des familles juives vouées à l’extermination. Le marquis Xavier de Virieu et son épouse Marie-Françoise sont tous deux reconnus « Justes parmi les Nations ».

Enfin pour beaucoup, une heureuse découverte en la personne de Stéphanie de Virieu, peintre et sculpteur de talent (1785-1873). En avance sur son temps sur le rôle des femmes, portraitiste et peintre de la vie quotidienne, son œuvre constitue un reportage vivant sur son époque.

Son chevalet est toujours installé dans un coin du salon.

Une halte-déjeuner à l’Hôtel des bains de Chavarines où un délicieux repas nous fut servi dans une ambiance sympathique avec un personnel « aux petits soins ».

L’après-midi consacrée au musée du lac de Paladru avec son architecture qui évoque une embarcation rappelant la pirogue médiévale retrouvée sous les eaux du lac et sa scénographie qui invite à la découverte des 600 objets de différentes époques retrouvés dans ses eaux et ses maquettes de reconstitutions de l’habitat des populations successives occupant les rives du lac.

Les meilleures choses ayant une fin, il fallut bien reprendre notre car et rentrer à Annecy après une journée agréable, dense et enrichissante.

Concours de poésie

Le comité, après avoir constaté l’absence d’une équipe de bénévoles pour assurer le concours de poésie, s’est résolu à mettre fin à ce concours.

Toutefois, le comité a décidé de réserver un espace poésie de quelques pages dans La Revue savoisienne.

Sortie culturelle 2023

La sortie annuelle de l’Académie a été consacrée dans le département de l’Ain à la visite de l’Abbaye d’Ambronay et à la fabrique des soieries Bonnet.

Village situé près d’Ambérieux en Buget, Ambronay s’est construit autour de son abbaye fondée en 880 sous Charlemagne.

Sortie à Ambronay

Cette abbaye de style gothique, fondée sous la règle de saint Benoît, souveraine de caractère est restée plusieurs siècles indépendante avant de se placer sous la protection des comtes de Savoie.
L’abbaye a connu une histoire mouvementée, il en reste aujourd’hui une ambiance de caractère où on aime se retirer entouré par les vieilles pierres, admirant les perspectives et entendant résonner sous les voûtes les instruments qui s’accordent.

Ambronay est internationalement reconnu par les amateurs de musique baroque qui se réunissent ici depuis 1989 à l’occasion de son festival en septembre. Sont proposés également des Master Class, des conférences, des ateliers et des séances d’écoute pour que le public le moins averti puisse découvrir cet univers particulier.

C’est à Jujurieux, au restaurant le Pressoir, que se déroula dans une ambiance sympathique le déjeuner apprécié de tous.

Nous reprenons la route en direction de la fabrique de la soierie Bonnet.

Claude-Joseph Bonnet crée en 1810 sa fabrique à Lyon, quartier des Terreaux, puis en 1835 il développe son entreprise dans son village natal, Jujurieux.

Les soieries Bonnet emploieront jusqu’à 1200 personnes, essentiellement des femmes et des jeunes filles et compteront 900 métiers à tisser.

Cette entreprise demeure très active mais dès 1960 elle est en concurrence avec les fabricants de tissus synthétiques. Après plusieurs vagues de licenciements l’entreprise ferme en 2001.

Le Conseil départemental décide de sauvegarder le site et de le transformer en un musée dédié à ce patrimoine exceptionnel.

Depuis 2003 les bâtiments sont protégés au titre des monuments historiques.

Exposition : Elles, les femmes de l’académie Florimontane

Dans le cadre des journées du patrimoine, l’Académie Florimontane propose une petite exposition sur dix femmes qui ont marqué la vie de notre Académie.

Écrivaines, poètes, sculptrices, peintres, archéologue, ou riche donatrice, le visiteur pourra découvrir sur un ensemble de panneaux les parcours de Georgette Chevallier, Marie-Thérèse Hermann, Suzanne Ratié, Marie-Elisabeth Rabut, Anne-Marie Monnet, Charlotte Besnard, Mary Wallace Shillito, Marie Biennier, Madeleine Molinier et Yvonne Dagand.

La première femme entre à l’Académie en 1862, la première Annécienne Anne-Marie Monnet en 1889 et aujourd’hui les femmes représentent 40% des membres.

Exposition terminée.

Bon de souscription pour la restauration et la mise en valeur des façades du château de Montrottier

Situé à Lovagny, le château médiéval de Montrottier est un monument familier à tous les Savoyards. Ici chaque visiteur a pu rêver devant son donjon, son logis des chevaliers, sa tour des religieuses, ses merveilleuses collections.
Aujourd’hui, Montrottier a besoin de tous pour sauver son patrimoine exceptionnel et unique dans la région. En effet de gros travaux des façades Nord-Ouest et Nord-Est sont impératifs dans les années à venir.

L’Académie florimontane qui préside aux destinées du château depuis un peu plus de 100 ans ne peut faire face seule à ces très coûteux travaux, malgré les aides de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, du Conseil régional et du Conseil départemental.
Aussi, l’Académie florimontane vous invite, par votre souscription, à devenir, vous aussi, mécène de Montrottier et elle vous en remercie par avance.

Télécharger le bon de souscription.

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